Recommandations.
Cet ouvrage s’adresse à des pagayeurs maîtrisant au minimum la technique de
base et la navigation en classe I (2). Les parcours plus difficiles seront
choisis en fonction des aptitudes de ceux qui désirent s’y engager.
Que les novices et les pagayeurs peu expérimentés ne se découragent pas ! De
nombreux clubs du département sont à leur disposition ( voir les annexes ), pour
leur faire découvrir notre activité et fournir l’encadrement nécessaire pour
descendre sans risque nos cours d’eau.
La végétation est fragile. Ne piétinez pas les plantes et ne cassez pas les
petites branches lorsque vous accédez aux sites de mise à l’eau ou lorsque vous
portez, utilisez les chemins qui longent les berges. Veillez à ne point déranger
la nidification des oiseaux. Il va sans dire que les déchets ne doivent pas être
laissés sur place et que le feu lors de bivouacs est interdit. Vous limiterez
ainsi votre impact sur l’environnement.
Lorsque vous rencontrez des pêcheurs, éloignez-vous de leur ligne et limitez
votre bruit en cessant de propulser et en dirigeant votre embarcation par des
redressements en col de cygne ou des écarts arrière. Saluez-les en évitant de
leur demander « si ça mord », c’est rageant lorsque ce n’est pas le cas...
Abstenez-vous de naviguer les jours d’ouverture et de fermeture de la pêche, car
cela relève de la provocation. Sur les petits ruisseaux, si des 4 X 4 sont garés sur les parkings, la
présence de chasseurs est probable. Renoncez alors à tenter la descente, une
autre rivière du département doit être faisable, et vous éviterez un accident
stupide.
Faites toujours preuve de diplomatie et de courtoisie vis-à-vis des pêcheurs et
des chasseurs, ils viennent comme vous ici pour se détendre et se ressourcer.
Alors vivez en bonne intelligence avec eux en pensant toujours que d’autres
pratiquants viendront après vous.
Les dangers de la navigation.
Les usines ne sont pas des obstacles, mais leurs prises d’eau constituent un
danger à cause du phénomène d’aspiration. On évitera donc de croiser de façon
trop rapprochée l’abord de leurs berges.
Les canaux de navigation sont des endroits peu recommandables aux amateurs de
canoë- kayak.
Ils sont conçus pour des embarcations lourdes : péniches, bateaux de plaisance.
Si vous croisez dans les eaux d’un de ces bâtiments, vous êtes en mauvaise
posture... L’éclusage vous sera probablement refusé et la végétation des berges
abruptes empêche toute possibilité de portage. Vous venez faire du canoë, alors
naviguez sur les bras naturels, c’est bien plus joli et le portage des barrages
que vous rencontrerez sera moins compliqué que celui des écluses. Attention
aussi lorsque vous approcherez de l’embouchure des canaux, passez au large pour
ne pas gêner la circulation des navires ni subir leurs remous.
Les rappels: à la base de toute dénivellation (barrage, déversoir, chute) l’eau
crée une dépression qui a la capacité de maintenir un objet en son sein. La
présence et la puissance du phénomène de rappel est fonction de la forme du fond
et du niveau d’eau. Par faible niveau d’eau le rappel peut être très puissant et
disparaître sous des eaux plus hautes, d’autres fois c’est l’inverse.
Les barrages sont des obstacles infranchissables. Il faut débarquer en amont
pour rembarquer en aval. En amont, ils constituent un danger dans le cas d’un
dessalage ou si l’on manque l’arrêt. En aval, un phénomène de rappel peut se
former et c’est une source de danger si l’on rembarque trop près.
Les glissières et les déversoirs doivent être reconnus avant d’être franchis,
leurs sorties peuvent être obstruées par des branchages et /ou des grumes, le
phénomène de rappel s’y développe comme en aval des barrages. En cas de doute
n’hésitez jamais à les porter.
Les points de débarquement cités sont le fruit de nos expériences de navigation.
Il est évident, qu’il faut privilégier son jugement personnel, s’adapter à la
situation du moment et faire preuve d’esprit critique lorsque l’on aborde ces
manœuvres.
Les arbres et la végétation, s’ils contribuent largement à la beauté des sites
décrits dans cet ouvrage, constituent également la principale source de danger.
Lorsqu’ils viennent à obstruer partiellement ou totalement le lit des petites
rivières, ils deviennent ce que nous appelons des bouchons d’arbres et génèrent
des risques de coincement. On s’en méfiera donc en débarquant pour contourner
ces obstacles en portant son bateau par la rive.
En période de crues, tous les obstacles de la rivière s’y développent de façon
extrême. Si vous n’avez pas une parfaite connaissance du lieu dans les
conditions du moment et une maîtrise de la navigation en torrent, abstenez-vous
!
N’hésitez pas à entrer en contact avec le club local qui vous conseillera quant
aux possibilités de navigation.
Danger
Chaque année, en France, une dizaine de kayakiste contracte une leptospirose.
Les symptômes de la leptospirose sont les suivants:
-forte fièvre persistant plus de six jours
-maux de tête violent
-douleurs musculaires et articulaires